Publié dans écriture, exercice d'écriture

Exercice d’écriture : enrichir son texte en éliminant les adverbes

Je ne vais pas réexpliquer pourquoi les adverbes, c’est mal et pourquoi il faut les remplacer chaque fois qu’on le peut. C’est comme ça et pis c’est tout. Et s’il vous faut vraiment une raison, vous pouvez lire l’article dans lequel j’explique à peu près correctement comment on rend un texte meilleur en faisant la chasse aux adverbes.

L’exercice d’écriture : Les adverbes, attrapez-les tous !

On va donc passer directement à la consigne, qui se base sur le magnifique et très travaillé exemple que j’ai donné dans l’article en question :

« Il se pencha légèrement. ».

L’exercice se déroulera en deux temps.

Étape 1 : le contexte

Vous allez d’abord essayer d’imaginer un ou plusieurs contextes à cette phrase. Qu’est-ce qui se passe avant ? Pourquoi se penche-t-il ? Pourquoi légèrement ? Et que se passe-t-il ensuite ? Comme ça risque d’être marrant, vous pouvez en imaginer plusieurs, dans plusieurs genres littéraires différents.

Étape 2 : faire mieux

Je sais, étant donnée la phrase de départ, ça ne va pas être compliqué de faire mieux. Mais il y a sans doute plusieurs façons de le faire, surtout si vous avez imaginé plusieurs contextes possibles.

Prêt·e pour la chasse aux adverbes ?
Alors ? Ils sont où, ces putain d’adverbes ?!
Source : studio4rt sur Freepik

Vous allez donc reformuler cette phrase pour éliminer l’adverbe et la rendre plus intéressante sur les plans stylistique et narratif. Et ce, autant de fois que vous avez de contextes. Ou que vous avez d’idées. Ou les deux.

Le bon adverbe, c’est celui qu’on n’utilise pas

En imaginant des contextes possibles à cette phrase, on se rend compte de façon indiscutable de son affligeante banalité et de son total manque d’intérêt et on prend conscience qu’en cherchant à remplacer l’adverbe, on arrive à formuler une phrase plus riche et intéressante à plusieurs niveaux.

Convaincu·e de cette vérité absolue, vous allez pouvoir partir à la chasse aux adverbes de vos propres manuscrits et vous penserez à moi quand vous tomberez sur une phrase à peu près aussi intéressante que cette de mon exemple ^^.

La chasse aux adverbes est ouverte
Remplacez-les tous !
Source : macrovector sur Freepik
Publié dans écriture, exercice d'écriture, narration, Procrastination

Exercice d’écriture : Procrastination saison 1 épisode 2 : « Mais où allez-vous chercher tout ça ? » : un docu animalier pour l’inspiration

Pour cet exercice créé à partir de l’épisode 2 de la saison 1 du podcast Procrastination « Mais où allez-vous chercher tout ça ? », j’ai décidé de partir sur un exemple personnel de support au potentiel inspirant que j’ai trouvé digne des fictions les plus cultes telles que « Le trône de fer » ou « Dallas ».

L’inspiration est partout

Je ne vais pas re-résumer l’épisode, on l’aura compris, l’essentiel à retenir est que l’inspiration est partout. C’est d’ailleurs parce que je suis convaincue de ce précepte que je crée et/ou travaille à la création d’exercices d’écriture qui s’appuient sur des supports différents et qui peuvent parfois sembler inattendus.

J’ai déjà répété moult et moult fois que le jeu de rôle est un support d’écriture privilégié. Je nuancerai aujourd’hui en disant : un support de création d’histoire. Mais cette nuance n’est pas le propos du jour et j’y reviendrai lors de prochains projets.

Mais le jeu de rôle n’est pas tout. On peut trouver des idées et de l’inspiration dans la rue, dans un jeu vidéo (vous ai-je déjà dit tout le bien que je pense de Magic the Gathering en termes de potentiel d’inspiration ?), dans une phrase entendue à la radio, dans une chanson…

Tout ce qui procure une émotion et une réflexion est une source valable d’inspiration. Par exemple, j’ai toujours en tête ce moment où, alors que je marchais par un matin encore sombre, j’ai tourné la tête vers une fenêtre au moment où la lumière qui en émanait s’est éteinte. La lumière qui s’éteint a ouvert derrière cette fenêtre un monde que je rêve de pouvoir un jour explorer et je garde ça précieusement en moi pour le jour où j’aurai une autre inspiration à lui conjuguer et du temps à y consacrer.

Exemple de support inspirant : un documentaire sur les macaques

En guise d’exemple, je vais aujourd’hui vous parler d’un documentaire animalier que j’ai vu il y a quelques mois et qui m’a fait réaliser l’incroyable potentiel que contient le monde merveilleux des animaux en matière d’inspiration.

Qui aurait cru que regarder un documentaire sur les singes suffisait pour écrire une histoire digne des plus sombres intrigues du Trône de fer ? Et encore, je dis « inspirer », mais on pourrait se contenter de calquer l’intrigue du docu telle quelle.

L’inspiration, c’est simple comme un docu animalier
L’inspiration, c’est simple comme un docu animalier
Source : wirestock sur Freepik

Ce documentaire résume une année de la vie d’un groupe de macaques en prenant pour personnage central Anna, une jeune mère de basse extraction qui a mis au monde un des bâtards du roi. Anna traverse la sécheresse, la pauvreté, les querelles, les rivalités, le kidnapping de son bébé, la visite inattendue mais ô combien significative du roi ou encore une tentative de coup d’état par un des lieutenants du roi.

Transposée dans un univers original, développée et (à peine) romancée, l’histoire d’Anna a tout pour donner une saga riche en rebondissements et en suspense. Le prince bâtard survivra-t-il à la sécheresse ? Anna et le roi remettront-ils le couvert ? La future mère stressée et kidnappeuse de bébé rendra-t-elle son enfant à Anna ? Et si oui, dans quel état ? Le roi parviendra-t-il à déjouer le coup d’État qui couve et à réaffirmer son autorité auprès des mâles ET des femelles de son clan ?

Autant de questions auxquelles répond le documentaire, mais dont vous pouvez modifier le déroulement et l’issue à votre guise !

L’exercice d’écriture : s’inspirer et adapter à son propos

Je vous propose aujourd’hui de regarder ce documentaire – ou n’importe quel autre de votre choix sur les gnous, les raies ou les caïmans – et de vous en servir pour rédiger le synopsis détaillé d’une histoire que cela vous inspire.

Adaptez les personnages pour qu’ils servent votre propos et choisissez un angle d’attaque pour votre projet : une intrigue sombre et racoleuse, un pamphlet féministe sur le consentement et la condition des femelles de basse condition, une success-story, un portrait de femelle, une romance…
 Vous pouvez évidemment modifier les personnages – ou en ajouter – et le cours et/ou l’issue des évènements à votre guise (la sécheresse peut devenir une épidémie de peste, la kidnappeuse peut profiter de son statut social pour garder l’enfant d’Anna et l’élever, le roi peut épouser Anna et devenir monogame et fidèle…

Le support n’est qu’une inspiration qui doit servir votre création et dont vous pouvez – et devez – vous émanciper.

Publié dans écriture, exercice d'écriture, narration

Exercice d’écriture : un monstre pour Halloween

Cet exercice paraissant le 31 octobre, il n’y avait pas à chercher bien loin pour en trouver le thème. Pour rester dans la dynamique des exercices précédents, nous allons créer et décrire notre monstre d’Halloween !

Un exercice d'écriture pour Halloween
Un exercice d’écriture monstrueux pour le jour d’Halloween
Source : Freepik

L’exercice d’écriture d’Halloween

Pour cet exercice, j’irai droit au but. J’ai en effet déjà parlé de la création de personnages et de la description dans des articles précédents et je ne vais pas écrire l’historique et la signification de la fête d’Halloween, qui a surtout l’avantage de me fournir un thème facile pour l’exercice du jour.

Comme annoncé en introduction, la consigne sera brève et simple : créer et décrire un monstre ou une créature monstrueuse.

Des monstres pour Halloween
Une belle brochette de monstres pour Halloween
Source : pikisuperstar

Comme ce serait un peu trop simple, pour vous comme pour moi, de m’arrêter là, je vais quand même préciser un peu.

Les difficultés à surmonter

Une description fluide qui s’insère dans la narration

La description de votre créature d’Halloween devra s’insérer dans le contexte d’une rencontre avec læ protagoniste/victime/antagoniste sans suspendre la narration ni le déroulement de l’action en cours.

Et oui, il ne faut pas que l’exercice soit trop simple non plus. S’il s’agissait simplement de mettre l’action en pause le temps de décrire la créature, ce serait trop simple, et trop amateur.

Si l’objectif de ces exercices d’écriture est de prendre du plaisir dans la création et la rédaction, c’est aussi de vous permettre d’appréhender les bases de la narration et de progresser.

Degré d’horreur et sécurité émotionnelle

Bien que l’ambiance d’Halloween se veuille terrifiante et horrifique, si, comme moi, vous n’êtes pas fan du genre et n’aimez pas avoir peur, votre créature et la rencontre que vous allez décrire n’ont pas à être effrayantes. Casimir n’était-il pas « un monstre gentil » ?

Vous pouvez tout à fait dévoyer l’esprit d’Halloween pour y glisser un peu de magie de Noël ou des œufs de Pâques et écrire une scène mignonne et attendrissante, avec juste ce qu’il faut de spooky pour ne pas être hors sujet.

Un compromis à la Monsieur Jack serait non seulement acceptable, mais fortement appréciable !

La règle principale : le plaisir d’écrire

Halloween est une fête qui me laisse de marbre, mais qui reste une opportunité pour un exercice d’écriture publié un 31 octobre.

Pour autant, celui-ci n’a pas à être sanglant et effrayant. Le thème n’est qu’un prétexte, un support pour notre créativité. Dans cet exercice, l’essentiel est d’écrire une description qui s’intègre naturellement à la narration sans mettre l’action en pause, et de vous faire plaisir en imaginant une créature d’Halloween qui vous fera plaisir !

Publié dans écriture, exercice d'écriture

Exercice d’écriture : « Procrastination » saison 1 épisode 1 « La technique en question » : la description

Pour faire suite à la création de la nouvelle série d’articles sur le podcast « Procrastination », et comme je croule sous les bonnes idées, je me suis dit que j’allais associer un peu de mise en pratique à la théorie. Je propose donc aujourd’hui un exercice d’écriture basé sur l’épisode 1 – « La technique en question » – dont j’ai publié le résumé la semaine dernière.

Comme le sujet de cet épisode est vaste, et comme je n’aime pas ça, j’ai choisi de traiter la description.

La description en littérature

Comme beaucoup, j’ai été abreuvée aux classiques pendant les années collège et lycée, et comme beaucoup, j’ai dû lire Balzac. Sa capacité à décrire une chaussure dégueulasse pendant trois pages m’a laissée circonspecte. Je me suis longtemps demandé quel était l’intérêt de cet exercice de style, en dehors d’exposer sa virtuosité au monde entier.

Des vieilles godasses crasseuses
Rédigez une description de trois pages de ces souliers boueux. Vous avez 4h.
Source : Freepik

En vrai, il y a au moins deux raisons et je les connais, mais laissez-moi être de mauvaise foi, s’il vous plaît.

L’immersion

La première, la plus basique et évidente, c’est l’immersion. Donner une description détaillée permet aux lecteurices de peindre une représentation mentale des lieux et des personnages et favorise l’immersion dans l’histoire et son univers.

C’est dans cet aspect que je trouve la description limitante et c’est la raison pour laquelle je décris très peu mes personnages : parce que j’aime l’idée que chacun·e puisse les imaginer avec sa propre perception et favoriser ainsi son identification aux personnages.

Le focus

La deuxième raison, c’est le focus. On attire l’attention du lecteur ou de la lectrice sur un point précis pour en dire quelque chose. Par exemple, trois pages sur une chaussure trouée et crasseuse ne permet pas de parler de la passion du narrateur pour la cordonnerie, mais met plutôt l’accent sur la modestie, voire la pauvreté (ou la radinerie) extrême du personnage qui la porte.

La description peut attirer l’attention sur un détail particulièrement révélateur, mais aussi sur une fausse piste, ou encore un élément crucial pour la suite de l’histoire et dont il faut à tout prix se souvenir.

L’exercice du jour : écrire une description

Pas de suspense ni de surprise. Après avoir placé autant de fois le mot « description », il restait peu de place pour le doute quant au sujet de l’exercice du jour. Comme dirait Sardoche :

Mais c’était sûr, en fait !

La consigne est donc simple et limpide : rédigez une description. Pas d’obligation sur l’objet de votre description : vous pouvez choisir un personnage, un lieu, un objet ou encore un bout de quelque chose.

La seule contrainte que j’ajoute est plus un rappel qu’autre chose : ne vous arrêtez pas à la description visuelle de votre sujet. Rendez votre description plus vivante et intéressante en faisant participer tous les sens : les odeurs, les sons, les sensations au toucher ou encore le goût peuvent donner une touche bienvenue de sensualité ou renforcer/contredire les informations perçues par la vue. Faire appel à plusieurs sens favorise les représentations mentale et donc, l’immersion.

Publié dans écriture, décorticage, exercice d'écriture, narration

Exercice d’écriture : improviser ou renforcer un synopsis avec le Story Circle

J’ai récemment publié un article sur le Story Circle et son utilité pour éprouver son histoire autant que pour décortiquer les histoires des autres et mieux appréhender la façon dont elles ont été fabriquées. Je ne vais donc pas y revenir, il est maintenant temps de mettre en pratique et d’utiliser le Plot embryo (ou Story Circle) dans cet exercice d’écriture en deux temps.

Premier temps de l’exercice d’écriture : un peu de décorticage littéraire

Puisque le Plot Embryo nous offre deux possibilités et que choisir, c’est renoncer, j’ai décidé que cet atelier serait double ou ne serait pas.

Pour cette première partie, il suffit de choisir une histoire parmi celles que vous connaissez. Livre, film, série, jeux vidéo… Peu importe. Choisissez l’histoire que vous voulez décortiquer et appliquez-lui le Story Circle comme Lilwen Morrigane l’a fait avec « Hunger games » et « Breaking bad ».

Le Story circle de Dan Harmon
Le Story circle de Dan Harmon Jameswerver, CC BY-SA 4.0, via Wikimedia Commons
  1. La zone de confort
  2. Le désir/besoin
  3. L’entrée dans une situation inhabituelle
  4. L’adaptation
  5. L’obtention
  6. Le prix à payer
  7. Le retour
  8. Le changement

Quand vous avez fini, passez à la suite, ou choisissez une autre histoire et recommencez.

Second temps de l’exercice d’écriture : éprouver/improviser le synopsis d’une histoire en s’appuyant sur le Story Circle

Pour cette seconde phase de l’exercice, vous avez deux options :

Vous avez une histoire en cours de création

Dans ce cas, appliquez le Story Circle à votre histoire et voyez comment cet outil narratif peut vous aider à la consolider.

Vous n’avez pas d’histoire en cours de création

Si vous n’avez aucun projet sur le feu, utilisez le Plot Circle pour improviser le synopsis d’une histoire.

Créez un personnage et placez le dans une situation initiale simple. Vous pouvez vous servir d’archétypes pour démarrer plus rapidement. Ensuite, en vous aidant du Plot Embryo, développez un scénario cohérent et inspirant (qui vous inspire et/ou vous amuse).

Et après ?

Une fois l’exercice fini, si votre histoire vous laisse indifférent·e, vous pouvez en rester là. En revanche, si la base que vous avez créée vous semble intéressante et que vous avez envie d’approfondir, n’hésitez pas à reprendre votre synopsis depuis le début pour faire toutes les corrections et modifications que vous jugerez nécessaires pour affiner et étoffer cette histoire.

Publié dans écriture, exercice d'écriture, jeu de rôle

Exercice d’écriture basé sur « Gazette ta life », un jeu de rôle pour rendre le quotidien sensationnel

Ce n’est un secret pour personne, je trouve que le jeu de rôle est un excellent support de création et d’écriture. Et comme j’aime autant faire écrire qu’écrire moi-même, je résiste rarement à l’opportunité de proposer un outil facilitateur d’écriture ludique. Après Fracture, laissez-moi vous présenter « Gazette ta life », un petit jeu de rôle pour écrire en s’amusant.

Le jeu de rôle pour stimuler l’écriture et la créativité

Pour celles et ceux qui me connaissent, c’est tout sauf un scoop, mais pour les autres, sachez que j’ai une conviction que je partage avec de nombreuses personnes et que je m’en vais vous clamer haut et fort :

Le jeu de rôle est un formidable support de création et d’écriture.

Qu’il soit textuel, vidéo ou « sur table », il permet aux joueureuses de créer des univers, des personnages et des histoires qui peuvent servir de base pour développer des fictions plus abouties.

Il ne manque plus qu’une intention, un propos, et on aura alors tous les ingrédients pour une histoire capable de faire vibrer.

« Gazette ta life », ma participation au concours « Un petit JDR 2024 » 

C’est avec cette conviction chevillée au corps et l’envie de faire écrire qui m’anime depuis toujours que j’ai créé « Gazette ta life » pour le concours « Un petit JdR » 2024.

Petit parce que la consigne du concours était de ne pas dépasser les 500 mots. L’autre consigne, c’était le thème de cette édition, qui était « quotidien ». J’ai choisi de mêler deux définitions du mot, en prenant le quotidien journalistique pour la forme et le quotidien de læ joueureuse pour le contenu.

Le but de ce JdR solo de type journaling est avant tout de trouver du plaisir dans la créativité que le support permet, en parodiant le quotidien pour le dédramatiser, mais aussi pour en garder une trace, pour soi ou pour transmettre.

Dans le pdf du jeu, j’ai principalement donné des exemples qui permettent de tourner en dérision le quotidien et les moments insignifiants ou difficiles qu’il peut nous faire vivre, mais on pourrait aussi bien glorifier les premiers pas du petit dernier façon article épique de journal sportif, ou réaliser une chronique gastronomique à propos du sandwich avalé pendant la pause déjeuner.

Cela permet par exemple de prendre de la distance vis à vis d’un évènement pénible de la journée, ou de donner du relief et du piquant à une journée atrocement morne et banale.

On pourrait également imaginer un parent qui consignerait chaque jour un moment de la journée de son enfant depuis sa naissance (de l’enfant ou du journal), comme autant de souvenirs anodins et précieux à conserver ou à lui transmettre plus tard (imaginez votre enfant qui « hérite » de votre gazette à votre mort et qui découvre vos articles, chroniques, dessins et autres photos des moments les plus insignifiants et les plus glorieux de sa vie que vous avez recueillis chaque jour pendant toutes ces années avec soin et amour).

Un journal intime journalistique
Illustrer son journal intime journalistique

Votre gazette peut être légère et parodique ou grave et cathartique. Elle peut durer une semaine ou dix ans. C’est à chacun d’en faire ce qu’iel veut, le but étant avant tout de stimuler la créativité en s’amusant avec le contenu, mais aussi avec la forme (illustrations, collages, rubriques annexes…). Je ne vais toutefois pas développer ici les possibilités cosmétiques, que chacune et chacun adaptera à ses propres envies et compétences.

La sécurité émotionnelle

Attention ! Même si l’objectif est d’extérioriser un évènement pour le mettre à distance, choisir un moment de votre journée qui vous a procuré une vive émotion peut la raviver et créer une insécurité émotionnelle. Le mythe de l’écrivain·e puisant son talent dans la souffrance a beau avoir la vie dure, je pense au contraire que c’est dans le plaisir qu’on crée le mieux.

C’est à vous de gérer votre propre sécurité émotionnelle et de savoir jusqu’à quel point vous êtes prêt·e, ou pas, à vous confronter à des moments et des émotions difficiles.

L’exercice du jour : une partie de « Gazette ta life »

Pour cet exercice, je vous propose de vous servir du jeu de rôle « Gazette ta life » et de vous mettre dans la peau d’un·e journaliste de votre choix (sportif, économique, investigation, faits divers, people…).

Choisissez un évènement de votre journée, banal ou exceptionnel, qui vous a rendu heureux·se, triste ou mis·e en colère et que vous souhaitez exorciser, magnifier ou célébrer.

Une fois le moment de votre journée choisi, faites-en un article journalistique avec le ton de votre choix. Agrémentez – ou non – votre gazette avec des illustrations, des collages, des rubriques annexes et tout ce qui vous permet d’exprimer votre créativité et de ressentir du plaisir.

Écrivez bien, et surtout, amusez-vous !

Publié dans écriture, exercice d'écriture, narration

Exercice d’écriture : multiplier les obstacles avec la Loi de Murphy

La fiction s’inspire largement de la Loi de Murphy
Periscope Film LLC, CC BY-SA 3.0, via Wikimedia Commons

La Loi de Murphy est une des lois utilisées notamment pour améliorer la productivité et la gestion du temps. Elle énonce, à peu de choses près, que tout ce qui est susceptible de mal se passer se passera mal.

Cette loi et ses variantes m’ont donné envie de les détourner de leur cadre et de les utiliser pour booster la créativité et s’amuser avec l’écriture.

La Loi de Murphy

Je ne vais pas faire ici un cours sur la Loi de Murphy, Wikipédia fait ça bien mieux que moi. Je vais me contenter de la présenter brièvement, afin de voir les différentes possibilités qui s’offrent à nous en matière d’écriture.

La Loi de Murphy, et sa version nuancée en conception

La version la plus pessimiste de cette loi consiste à dire que « tout ce qui est susceptible de mal se passer se passera mal ».

Mais il existe une version plus nuancée qui est devenue une loi de conception :

« S’il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu’au moins l’une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu’un quelque part pour emprunter cette voie. »

En gros, les concepteurices doivent prendre en compte toutes les utilisations potentielles, même les plus stupides et les plus improbables, qu’un·e utilisateurice pourraient faire de leur création.

Poussée à son extrême, cette définition aurait une légère tendance à nous mener vers la comédie et la parodie. Mais dans une utilisation raisonnable de la règle, cela nous dit simplement que si une erreur menant à la catastrophe est possible, il y aura forcément quelqu’un pour la faire à un moment donné (qui peut faire ou ne pas faire partie de notre histoire ^^).

La réflexivité de la loi de Murphy, ses différents aspects et ses dérivés

L’article Wikipédia sur la Loi de Murphy en présente 4 aspects qui sont autant de pistes pour exploiter cette loi en écriture. On peut d’ailleurs trouver à la fin de l’article diverses œuvres de fiction qui font référence ou qui sont directement basées sur cette loi.

Ces aspects, ainsi que le principe de réflexivité et les dérivés de la Loi de Murphy, sont autant d’inspirations pour travailler ses textes et s’amuser avec l’écriture. Je vous les présente rapidement, mais je vous invite à lire l’article Wikipédia pour mieux apprécier toutes les nuances et possibilités qu’offre cette loi.

L’aspect humoristique

Tout foire tout le temps, quoi qu’on fasse, et souvent de la façon la plus inattendue et/ou (surtout) la plus absurde.

L’aspect statistique

Sur la quantité de personnes qui utiliseront un appareil, il en existe forcément une ou plusieurs qui auront une utilisation inattendue/inappropriée/idiote de cet appareil, ce qui conduira à une catastrophe (y a qu’à voir, par exemple, la quantité et la diversité des objets extraits de l’anus des gens aux urgences).

L’aspect cognitif

Un évènement négatif nous marque plus qu’un évènement positif et on aura plus facilement tendance à en parler moult fois dans la journée sans pour autant évoquer toutes les choses positives qui ont pu nous arriver (toutes ces fois où la Loi de Murphy ne s’est pas appliquée ! ).

L’aspect physiologique

Le stress induit par une première erreur a tendance à nous conduire vers un enchaînement d’erreurs. Surtout si un caractère d’urgence vient s’ajouter à une situation déjà compliquée.

La réflexivité de la Loi de Murphy

La Loi de Murphy s’applique à elle-même, ce qui donne quelque chose comme : ce qui pourrait mal tourner ne tournera pas forcément mal, surtout si on s’y attend. Et inversement : c’est quand on ne s’attend plus à rien que le pire arrive (classique, et tellement nécessaire pour raconter une bonne histoire ! ).

Je vous renvoie là aussi à l’article, qui explique mieux que moi ce principe de réflexivité et les applications qu’on peut en faire.

Les lois dérivées

Je ne vais pas non plus les détailler, mais je les cite rapidement, parce qu’elles ont un potentiel incroyable pour notre atelier d’écriture ludique ^^

La Loi de la tartine beurrée

Celle-ci est célèbre et ça marche aussi avec la confiture ! Transposée à n’importe quel autre sujet, ça peut ouvrir de belles possibilités.

La loi de la tartine beurrée, dérivée de la Loi de Murphy

La Loi de l’emmerdement maximum

Quand un ennui survient, il n’arrive jamais seul. Pas besoin que j’explicite  l’intérêt narratif de cette loi, pas vrai ?

L’effet démo

Un objet qui fonctionne bien connaîtra forcément une défaillance lors de sa présentation/démonstration. En France, il est connu sous le nom « effet Bonaldi », à cause des déboires récurrents de l’animateur pendant les émissions télévisées (l’effet Carmouze marcherait aussi).

La Loi du Fatal Error en informatique

Moins on sauvegarde, plus on a de risques que l’ordi/le programme plante.

L’effet groupe

Quand on joue seul ou avec des inconnus, on assure, mais dès qu’on joue avec des proches, on joue fatalement comme une merde. Imaginez Zidane se faire mettre à l’amende au foot par ses cousin-es.

L’exercice d’écriture de janvier : booster les obstacles du protagoniste avec la Loi de Murphy

Je suis sûre que vous voilà à présent aussi convaincu·e que moi du potentiel ludique et créatif de la Loi de Murphy et de toutes ses dérivées pour un exercice d’écriture amusant. C’est pourquoi je vous propose de nous inspirer de cette loi pour notre atelier du mois de janvier.

Vous pouvez partir du principe de base qui dit que tout ce qui est susceptible de mal se passer se passera mal, choisir une ou plusieurs variantes de la loi, insister sur un de ses 4 aspects ou préférer le principe de réflexivité pour rédiger votre texte.

Si toutes ces variantes vont dans le même sens, elles peuvent apporter une subtilité qui orientera votre texte vers un genre spécifique ou une direction plus/moins nuancée.

Par exemple, l’effet démo peut avoir un fort potentiel comique (ou tragique, selon la situation et les enjeux), alors que l’effet groupe peut conduire à un moment de grande tension (par exemple, dans un contexte comme Squid Games :s), voire d’humiliation pour le personnage et donner un texte plus dramatique (ou comique, encore une fois selon les enjeux et la situation).

Idem pour la Loi de l’emmerdement maximum, qui peut amener à une accumulation comique de déboires ou à une surcharge tragique d’évènements dramatiques.

Je me souviens par exemple avoir pleuré toutes les larmes de mon corps quand j’étais étudiante devant un téléfilm de la 6 dans lequel un couple pour qui tout allait bien se faisait contaminer par le SIDA, qu’iels transmettaient à leur bébé, et l’homme mourrait d’un cancer dû à sa séropositivité, bref, C’ÉTAIT L’HORREUR TOTALE !

L’exercice d’écriture

Commencez par définir votre situation initiale et amusez-vous en infligeant toutes les catastrophes possibles à vos personnages dans un crescendo d’imprévus et de bévues. Faites dégénérer des situations toujours plus improbables et explorez mille et un obstacles qui seront autant de façons de faire évoluer votre histoire.

Ne vous souciez pas encore de trouver des solutions, cela fera probablement l’objet d’un prochain exercice :p

Publié dans écriture, exercice d'écriture

Exercice d’écriture : un roman photo

Des bulles de BD
Des bulles de BD pour un roman photo Image de freepik

Pour mon boulot alimentaire, je passe souvent sur les banques d’images libres de droit pour illustrer les textes que je rédige. La qualité varie beaucoup selon les sites et les images et j’en trouve parfois qui m’évoquent les romans-photos du magazine Nous Deux (que j’ai souvent feuilleté dans les toilettes chez mes parents).

C’est ce qui m’a inspiré cet exercice d’écriture.

Brève présentation de ce qu’est un roman-photo

Un roman-photo, pour celles et ceux qui ne connaissent pas, c’est comme une BD, mais avec des photos. Ceux que j’ai lus venaient exclusivement du magazine Nous Deux, un magazine de romans-photos et de nouvelles à l’eau de rose dignes d’Arlequin (sans couettes et sans batte).

Les scénarios de ces romans-photos sont très basiques et le ton est tragico-romantique à souhait. Quant aux photos, elles sont mauvaises, avec un manque criant de naturel tant on voit les modèles tenir la pose pendant que læ photographe ajuste son objectif, sa luminosité ou que sais-je. Vous parlé-je des dialogues et des encarts de texte dont seuls les soaps à la Santa Barbara ou les Feux de l’amour ont le secret ?

Vous l’aurez compris, ces romans-photos n’ont à mes yeux que l’intérêt de pouvoir meubler le temps que je passe aux cabinets. Je ne le nie pas, ils ont parfois eu la capacité de prolonger la séance, accaparant mon attention comme peuvent le faire une série de shorts Youtube ou de TikTok sans intérêt

Les images libres de droit

J’ai un peu écumé les sites comme Freepik pour trouver des illustrations pour les textes que j’écris pour mon job alimentaire. Soyons honnêtes, pour les images comme pour le reste, la qualité est meilleure quand on y met le prix, même si certaines images gratuites peuvent largement faire l’affaire.

Toutefois, les images de ce genre de sites sont parfois si fake (vous savez, ce groupe de 4-5 personnes qui essaient désespérément de nous faire croire en levant haut les bras qu’elles sont des dizaines et que c’est la méga teuf) qu’elles m’ont souvent rappelé Nous Deux et ces fameux romans-photos.

Ces pestes… Elles sont encore en train de se moquer de moi. Je souffre, mais je dois faire comme si de rien. Image de freepik

Au point que je me dis à chaque fois que ça pourrait être marrant de les utiliser pour faire à mon tour un roman-photo (parodique, of course).

L’exercice d’écriture de mai-juin-juillet : écrire un roman-photo

C’est à partir de cette envie que j’ai eu l’idée de proposer cet exercice d’écriture. Pour le réaliser, il suffit de trouver des images qui vous inspirent et/ou vous amusent, de les agencer pour en faire une histoire et d’y ajouter des récitatifs (j’ai fait une recherche sur la composition d’une case de BD pour choper ce mot) et des bulles de dialogue.

Vous pouvez réaliser un roman-photo numérique, mais vous pouvez bien évidemment aussi utiliser le collage à partir de magazines, programmes télé, etc si vous préférez un support papier !

N’hésitez pas à me partager vos œuvres sur Discord ou sur Mastodon, je suis curieuse de voir vos créations !

Publié dans écriture, exercice d'écriture

Exercice d’écriture basé sur « Lettres trouvées », un jeu de rôle épistolaire solo

Ce n’est pas nouveau, celles et ceux qui ont déjà parcouru ce blog le savent, le jeu de rôle est pour moi un support d’écriture royal. Et comme j’aime varier les plaisirs, je vous partage aujourd’hui « Lettres trouvées », un petit jeu de rôle épistolaire qui se joue seul ou à plusieurs sur les réseaux sociaux.

Le jeu de rôle comme support d’écriture

Je l’ai dit et répété, le jeu de rôle est un support d’écriture incroyable qui permet de booster et de faire travailler l’imagination. En procurant un contexte et des personnages, le jeu de rôle donne un cadre auquel il faut s’adapter, sans avoir à créer soi-même un univers dans lequel évoluer et créer.

La variété de contextes et d’univers proposée par les jeux de rôle permet d’expérimenter et de se frotter à différents genres et styles d’écriture. C’est donc un outil idéal pour travailler son écriture et se faire des petits jeux et exercices d’écriture, comme infliger « mutisme » à son personnage pour s’exercer à le faire s’exprimer autrement que par la parole.

La lettre est un support que j’affectionne particulièrement, parce qu’elle permet une grande variété de tons selon la personne à qui elle s’adresse. Intime, formelle, condescendante, joyeuse ou insultante, on peut tout faire dans une lettre. C’est un outil de narration intéressant et formateur pour dépeindre un univers et des personnages à travers le filtre de l’expéditeur.

Cela permet de travailler à la fois le pouvoir d’évocation de son écriture et la voix de son personnage.

Le jeu de rôle « Lettres trouvées »

« Lettres trouvées » est un jeu de rôle solo qui vous invite à rédiger une lettre ou à répondre à une lettre trouvée sur les réseaux sociaux. Je ne vais pas donner de consigne supplémentaire à celles des règles du jeu, qui sont bien suffisantes pour rendre l’exercice intéressant et amusant. Elles sont également très simples et concises et, rôlistes ou non, il est très facile d’y jouer.

Télécharger le pdf du jeu de rôle « Lettres trouvées »

L’intérêt de ce JdR, c’est que les #lettresTrouvees ont traversé le temps, l’espace et même les dimensions. On peut donc jouer tous les genres, toutes les classes de personnages et même les mélanger et les confronter.

Lettre trouvée
Rédiger une missive pour le JdR solo  « Lettres trouvées »
Image de freepik

Une missive médiévale pourra ainsi trouver réponse auprès d’une créature extra-terrestre, la complainte d’un démon en mal d’âmes à torturer pourra parvenir à une astronaute d’un futur lointain hyper technologique ou la lettre d’amour d’un adolescent en plein émoi pourra tomber entre les mains d’un·e ange arrogant·e dénué·e d’empathie pour une humanité qu’iel exècre.

Vous pouvez chercher des participations à ce jeu de rôle sur les différents réseaux sociaux avec le hashtag #LettresTrouvees. Il m’arrive d’en envoyer sur Mastodon, seul réseau social que j’arrive encore à fréquenter.

L’exercice d’écriture de mars en mai

Définissez les grandes lignes d’un ou plusieurs personnages et écrivez une ou plusieurs lettres de leur main, qu’elles soient la missive de départ ou une réponse à une #lettreTrouvee sur les réseaux sociaux.

Publié dans écriture, exercice d'écriture

Écriture : caractériser un personnage et respecter sa voix

Quand on parle de caractériser un personnage, on pense souvent à définir ses caractéristiques physiques et psychologiques en amont de l’écriture elle-même. Pourtant, l’écriture aussi sert la caractérisation des personnages. Du moins le devrait-elle.

Un bon texte, selon moi, c’est un texte qui illustre le personnage par ses actes et son propos. On pourra me dire qu’un·e tel·le est courageux·se ou vulgaire ou encore prétentieux·se, ce n’est pas ça qui caractérisera le personnage selon l’idée que l’auteur·rice s’en fait.

Et oui, on en revient toujours au show, don’t tell et à l’idée que si læ lecteur·rice ressent l’identité de votre personnage, cela aura bien plus d’impact que le fait que vous l’ayez simplement décrété.

Machine à écrire rétro
Donner une couleur et une voix à ses personnages Image de Freepik

La fiction, un mensonge avec un soupçon de vérité

N’avez-vous jamais pioché dans votre entourage ou dans votre propre expérience pour donner corps à un texte ou à un personnage ? Si la réponse est non, il est plus qu’urgent de commencer. C’est même un des conseils de Neil Gaiman himself dans sa Masterclass : pour donner une identité, une voix et un soupçon de vérité à vos personnages, mettez-leur un chapeau (un élément distinctif unique qui permet de les identifier au premier coup d’œil) et inspirez-vous des personnes que vous connaissez.

C’est également le principe de la célèbre méthode Actor Studio : pour donner de la vérité à son jeu d’acteur·rice, il est recommandé de chercher au fond de soi une expérience qui nous fait véritablement ressentir l’émotion à interpréter et de puiser dans ses propres sentiments pour nourrir ceux du personnage.

Ce n’est donc pas un truc ou une astuce, mais un véritable précepte qu’il est essentiel et urgent d’appliquer.

Respecter la cohérence de son personnage

Pour l’exercice de février, il va falloir donner de la voix. Ce n’est pas compliqué, mais c’est important et parfois délicat à tenir sur la longueur. Pourtant, de cette voix que vous aurez choisie pour votre personnage découlera sa cohérence, sa crédibilité et son identité.

Si vous avez choisi que votre personnage était une écervelée un peu stupide et très matérialiste, ses réactions et ses dialogues devront prendre en compte ces paramètres et elle ne pourra briller intellectuellement que par accident. De même, ses décisions et ses propos seront guidés par son matérialisme et son avidité.

Ou encore, si votre personnage est inspiré du fameux vieux tonton raciste et sexiste qu’on nous ressert à toutes les sauces, il devra être grossier, insupportable et mettre des mains au cul.

Ça peut sembler évident, mais nombre de personnages de série ont perdu toute crédibilité à mes yeux quand ils ont cessé d’agir en cohérence avec leur voix. Le dernier exemple qui me vient à l’esprit, attention spoiler, c’est Daryl en France qui oublie toutes les règles de sécurité dans un monde dévasté par les zombies et qui entre dans un hangar tranquilou bilou sans prendre la moindre précaution.

Ce genre de chose peut passer si le cours de l’histoire, le contexte, un évènement récent l’expliquent de façon crédible. Mais quand, sans raison, un personnage cesse d’agir selon sa voix, il perd de la crédibilité et donc du poids dans l’affect des lecteur·rices/spectateur·rices.

L’exercice d’écriture de février

Pour cet exercice, je vous demande d’écrire un même texte avec plusieurs voix. Choisissez parmi vos propres personnages, votre entourage ou définissez rapidement au moins 3 archétypes, et écrivez le texte autant de fois que vous avez de personnages, en veillant à chaque fois à respecter la voix de chacun·e !