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Exercice d’écriture : Procrastination saison 1 épisode 2 : « Mais où allez-vous chercher tout ça ? » : un docu animalier pour l’inspiration

Pour cet exercice créé à partir de l’épisode 2 de la saison 1 du podcast Procrastination « Mais où allez-vous chercher tout ça ? », j’ai décidé de partir sur un exemple personnel de support au potentiel inspirant que j’ai trouvé digne des fictions les plus cultes telles que « Le trône de fer » ou « Dallas ».

L’inspiration est partout

Je ne vais pas re-résumer l’épisode, on l’aura compris, l’essentiel à retenir est que l’inspiration est partout. C’est d’ailleurs parce que je suis convaincue de ce précepte que je crée et/ou travaille à la création d’exercices d’écriture qui s’appuient sur des supports différents et qui peuvent parfois sembler inattendus.

J’ai déjà répété moult et moult fois que le jeu de rôle est un support d’écriture privilégié. Je nuancerai aujourd’hui en disant : un support de création d’histoire. Mais cette nuance n’est pas le propos du jour et j’y reviendrai lors de prochains projets.

Mais le jeu de rôle n’est pas tout. On peut trouver des idées et de l’inspiration dans la rue, dans un jeu vidéo (vous ai-je déjà dit tout le bien que je pense de Magic the Gathering en termes de potentiel d’inspiration ?), dans une phrase entendue à la radio, dans une chanson…

Tout ce qui procure une émotion et une réflexion est une source valable d’inspiration. Par exemple, j’ai toujours en tête ce moment où, alors que je marchais par un matin encore sombre, j’ai tourné la tête vers une fenêtre au moment où la lumière qui en émanait s’est éteinte. La lumière qui s’éteint a ouvert derrière cette fenêtre un monde que je rêve de pouvoir un jour explorer et je garde ça précieusement en moi pour le jour où j’aurai une autre inspiration à lui conjuguer et du temps à y consacrer.

Exemple de support inspirant : un documentaire sur les macaques

En guise d’exemple, je vais aujourd’hui vous parler d’un documentaire animalier que j’ai vu il y a quelques mois et qui m’a fait réaliser l’incroyable potentiel que contient le monde merveilleux des animaux en matière d’inspiration.

Qui aurait cru que regarder un documentaire sur les singes suffisait pour écrire une histoire digne des plus sombres intrigues du Trône de fer ? Et encore, je dis « inspirer », mais on pourrait se contenter de calquer l’intrigue du docu telle quelle.

L’inspiration, c’est simple comme un docu animalier
L’inspiration, c’est simple comme un docu animalier
Source : wirestock sur Freepik

Ce documentaire résume une année de la vie d’un groupe de macaques en prenant pour personnage central Anna, une jeune mère de basse extraction qui a mis au monde un des bâtards du roi. Anna traverse la sécheresse, la pauvreté, les querelles, les rivalités, le kidnapping de son bébé, la visite inattendue mais ô combien significative du roi ou encore une tentative de coup d’état par un des lieutenants du roi.

Transposée dans un univers original, développée et (à peine) romancée, l’histoire d’Anna a tout pour donner une saga riche en rebondissements et en suspense. Le prince bâtard survivra-t-il à la sécheresse ? Anna et le roi remettront-ils le couvert ? La future mère stressée et kidnappeuse de bébé rendra-t-elle son enfant à Anna ? Et si oui, dans quel état ? Le roi parviendra-t-il à déjouer le coup d’État qui couve et à réaffirmer son autorité auprès des mâles ET des femelles de son clan ?

Autant de questions auxquelles répond le documentaire, mais dont vous pouvez modifier le déroulement et l’issue à votre guise !

L’exercice d’écriture : s’inspirer et adapter à son propos

Je vous propose aujourd’hui de regarder ce documentaire – ou n’importe quel autre de votre choix sur les gnous, les raies ou les caïmans – et de vous en servir pour rédiger le synopsis détaillé d’une histoire que cela vous inspire.

Adaptez les personnages pour qu’ils servent votre propos et choisissez un angle d’attaque pour votre projet : une intrigue sombre et racoleuse, un pamphlet féministe sur le consentement et la condition des femelles de basse condition, une success-story, un portrait de femelle, une romance…
 Vous pouvez évidemment modifier les personnages – ou en ajouter – et le cours et/ou l’issue des évènements à votre guise (la sécheresse peut devenir une épidémie de peste, la kidnappeuse peut profiter de son statut social pour garder l’enfant d’Anna et l’élever, le roi peut épouser Anna et devenir monogame et fidèle…

Le support n’est qu’une inspiration qui doit servir votre création et dont vous pouvez – et devez – vous émanciper.

Publié dans écriture, Procrastination

Mon résumé de l’épisode 2 saison 1 de Procrastination : « Où allez-vous chercher tout ça ? »

Loin du cliché de l’auteur béni des dieux et inspiré par les muses, l’épisode 2 de la saison 1 de Procrastination affirme que l’imagination est fertile et l’inspiration est partout. Les deux se cultivent, se travaillent pour permettre aux auteurices attentif·ves de combiner l’afflux d’idées qui en découle et en tirer de nouvelles histoires.

Les idées sont partout

Lionel Davoust, Mélanie Fazi et Laurent Genefort sont formel·les : l’imagination n’est pas réservée à une élite créative. C’est un muscle dont tout le monde est pourvu et qui se travaille.

Chercher l'inspiration
Comment trouver une idée pour mon prochain roman ?
Source : vectorjuice sur Freepik

Et l’inspiration ne vient pas à quelques élus choisis par des créatures féminines légèrement drapées qui viennent susurrer des chefs-d’œuvre aux oreilles des artistes les plus prometteurs. Elle vient à toute personne qui se met en condition de la recevoir.

Être attentif·ve au monde, et à soi

Observer le monde et être à l’écoute de son ressenti sont les deux mamelles de l’inspiration. Lionel Davoust insiste et martèle cette idée tout au long du podcast. L’inspiration est partout et on la trouve aisément, pour peu qu’on soit en alerte et à l’écoute de soi et du monde qui nous entoure.

Il suffit d’observer autour de soi pour puiser des idées. Encore faut-il être attentif·ve pour y être réceptif·ve. Mais regarder et écouter autour de soi ne suffit pas. Il faut aussi écouter ses émotions et son propre ressenti pour sélectionner les idées qui nous intéressent, nous amusent, nous intriguent, nous interrogent… Bref, les idées qui font vibrer quelque chose en nous, qui nous mènent vers un sujet qu’on a envie de traiter.

Être réceptif·ve pour accueillir les idées qui nous entourent

L’attention consciente portée au monde qui nous entoure finit par devenir un automatisme, une seconde nature. Les trois auteurices rappellent d’ailleurs la part importante que l’inconscient peut jouer dans la création : l’esprit voit et enregistre, même de façon inconsciente, des éléments et idées qui émergent dans nos créations.

Cette attention en éveil constant met l’auteurice en alerte et læ rend réceptif·ve, favorisant ce qu’on peut appeler « des moments de grâce imaginaire » : les idées affluent, l’histoire semble se mettre en place d’elle-même. Cela explique notamment pourquoi on a toujours plus d’idées sous la douche : l’esprit est disponible pour vagabonder et trouver des idées et des solutions aux questions et blocages.

Combiner les idées pour créer

L’inspiration se trouve souvent dans des détails qui attirent notre attention. Lionel Davoust recommande donc d’avoir toujours sur soi un moyen de prendre des notes, physiques ou numériques, afin de ne perdre aucune idée. Bien conservées, elles pourront mûrir et se combiner pour faire naître de nouvelles histoires.

Notez vite cette idée !
Une idée ? Notez-la vite pour ne pas l’oublier !
Source : rawpixel.com sur Freepik

Une fois ces idées recueillies, il ne suffit évidemment pas de les régurgiter telles quelles pour faire une histoire. Les idées vont mûrir, évoluer, se rencontrer, se combiner et/ou s’amalgamer pour en créer de nouvelles dont pourra émerger une histoire. Un peu à la façon des murs en pierre naturelle qu’on trouve autour des champs et qui résultent de l’accumulation d’un certain nombre de pierres choisies et positionnées avec soin et attention.

Pour Mélanie Fazi, une idée de roman naît le plus souvent de la rencontre de deux idées : celle d’un élément fantastique qui va percuter le quotidien d’un personnage à un moment et dans une situation donnée.

Laurent Genefort évoque un processus similaire pour la création de certaines de ses histoires, qui résultent de deux idées qui finissent par se rencontrer et se combiner pour créer quelque chose de nouveau.

Conclusion

En résumé, l’inspiration ne vient pas en regardant fixement le curseur clignoter sur la page blanche d’un document Word. Pour la trouver, il faut la chercher. C’est alors qu’elle se présentera d’elle-même pour nourrir notre imagination et faire germer de nouvelles histoires.

Les sources d’inspiration sont partout, à chacun·e de trouver les méthodes pour les débusquer : une douche, une promenade, une après-midi à la terrasse d’un café, un jeu, le silence, une musique relaxante ou stimulante…